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La création d’une poutre d’escalade DIY : l’exemple de Samuel Mamais
Il y a quelques années, les poutres d’entraînement d’escalade étaient encore perçues comme un outil de niche, réservé aux grimpeurs chevronnés qui se les partageaient dans des cercles restreints. C’est à ce moment-là que Samuel Mamais a publié la vidéo ci-dessus, dans laquelle il nous dévoile la fabrication de sa propre poutre d’escalade. Ce processus, présenté de manière cinématographique, nous fait entrer dans l’univers du DIY (Do It Yourself) appliqué à l’escalade.
Si vous ne connaissez pas encore Samuel, sachez qu’il partage sur sa chaîne YouTube des tutoriels et des réalisations en bois, notamment des projets comme celui-ci, qu’il réalise avec une grande précision et passion.
En attendant la vidéo sur notre propre processus de fabrication artisanale chez Woodrock, nous avons décidé de décrypter les étapes clés de la création de la poutre de Samuel, tout en les commentant. Ainsi, si l’envie vous prend, vous pourrez vous aussi fabriquer votre propre poutre d’escalade à la maison !
1. Conception et plan
La phase de conception est souvent négligée dû fait de notre envie de se jeter dans les copeaux !
Elle est pourtant cruciale pour le bon déroulement de tout projet. Dans la vidéo, bien que peu mise en avant, cette étape n’en est pas moins déterminante. Samuel a certainement étudié ses besoins ou s’est inspiré de modèles existants disponibles à la vente, avant de dessiner son propre plan. C’est à partir de ce plan qu’il va usiner son morceau de bois pour obtenir la poutre qu’il désire.
Chez Woodrock, nous avons suivi un processus similaire, mais avec plusieurs années d’expérimentation et de tests réalisés avec une communauté de grimpeurs passionnés basés dans le Vercors. Ces retours d’expérience ont nourri la conception de la gamme de poutres d’escalade que vous pouvez retrouver aujourd’hui sur la boutique en ligne.
2. Choix du bois, dégauchissage et rabotage
À l’époque, sur l’île de La Réunion, Samuel a opté pour un bois exotique dur, connu pour sa solidité. Toutefois, si vous êtes en France ou en Europe, nous vous conseillons de privilégier des essences locales telles que le chêne, le frêne ou le hêtre, qui sont idéales pour ce genre de projet.
À éviter absolument : les bois tendres comme le sapin, le pin ou l’épicéa. Ceux-ci sont moins résistants et ne fourniront pas la durabilité et la solidité nécessaires à une poutre d’escalade efficace.
Dans sa vidéo, Samuel fait preuve de créativité en préparant son morceau de bois de manière élaborée, en réalisant un collage. Ce choix ajoute une touche de complexité au projet, ainsi qu’une demi-journée de séchage pour garantir une solidité maximale. Si c’est votre premier projet en bois brut, nous vous conseillons de vous rapprocher d’un menuisier près de chez vous. Beaucoup accepteront de couper et de préparer le bois à vos dimensions, ce qui vous fera gagner un temps précieux et vous évitera un rabotage à la main très chronophage.
3. Création d’un gabarit
Une fois le bois préparé, Samuel passe à la création d’un gabarit. Pour cela, il utilise un panneau de mélaminé ou un matériau similaire, qu’il découpe à l’aide d’une perceuse équipée d’une grosse mèche. Ce gabarit servira de modèle pour l’usinage des prises, permettant de garantir une précision et une uniformité tout au long du projet.
Le gabarit est une étape essentielle, car il permet de transférer facilement les mesures du plan à la pièce de bois, ce qui assure la cohérence du design et de la structure de la poutre.
4. Usinage à la défonceuse
Vient ensuite l’étape d’usinage des prises. Samuel utilise une défonceuse pour creuser les trous destinés à accueillir les prises. Dans sa vidéo, il opte pour des prises droites et régulières sur la poutre, simplifiant ainsi la fabrication. Bien qu’il aurait pu ajouter des formes plus complexes, comme des pans inclinés, Samuel préfère éviter les complications supplémentaires pour se concentrer sur la solidité et l’efficacité du produit final.
Les prises droites permettent une prise en main plus stable et homogène, idéal pour les entraînements à domicile, surtout pour les grimpeurs débutants ou ceux qui cherchent une approche plus pragmatique évitant les complications d’une poutre avec des inclinaisons.
De notre côté, pour répondre à la demande des grimpeurs chevronnés comme des débutants, nous avons étudiés de manière approfondie la réalisation de prises fuyantes ou crochetantes. Si vous voulez connaître notre secret de fabrication, rendez-vous d’ici quelques mois lors de la publication de notre vidéo.
5. Finition à la défonceuse ou à la meuleuse
La dernière étape consiste à arrondir tous les bords tranchants afin d’améliorer l’ergonomie de la poutre et de prévenir les blessures. L’idéal est d’utiliser une défonceuse équipée d’une fraise quart de rond, ce qui permet d’obtenir des arêtes nettes et régulières. Si vous ne disposez pas de cet outil, vous pouvez poncer et meuler les bords à l’aide d’une meuleuse équipée d’un disque à poncer. Cette finition assure une surface lisse et agréable au toucher, rendant l’entraînement plus confortable.
6. Installation et premier entraînement
L’étape finale est l’installation de la poutre. Samuel choisit de la fixer à une porte, au-dessus d’un cadre de porte extérieur, sur un linteau suffisamment solide pour supporter son poids et les efforts générés pendant l’entraînement. Il est essentiel de s’assurer que le support choisi est robuste et adapté à la charge afin d’éviter tout accident.
Voir notre article détailler : Fixer sa poutre d’escalade.
Une fois la poutre installée, Samuel peut commencer son premier entraînement. Et c’est là que tout le travail prend enfin sens. L’effort mis dans la création de cet outil DIY se traduit par des sessions d’entraînement de plus en plus efficaces, contribuant à améliorer la force et la technique en escalade.
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La plateforme communautaire l’AirDuBois, c’est un bon repère pour partager et découvrir d’autres réalisations.
On a aimé celle de :
- Paul Cartier
Si vous souhaitez que votre fabrication soit listée, n’hésitez pas à contacter Jo.
Après l’entraînement, poursuivre sa lecture
Sur le blog d’escalade de WoodRock.
